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PAGE 152 Tome 1
La bataille de Hondschoote
(8 septembre 1793)
Le 8 septembre au matin, l’armée française s’ébranlait pour attaquer le village de Hondschoote où s’étaient retranchées les troupes de la coalition. Le centre était commandé par le général Jourdan. L’aile droite était sous les ordres de Hérouville.
Au petit jour, Jourdan rencontra dans un taillis des tirailleurs hanovriens sous les ordres du général Walmoden, car Freytag se trouvait, par ses blessures, hors d’état de commander. Les coalisés étaient confiants, car leur position était défendue par des batteries rasantes.
Le combat s’engagea aussitôt. Les fossés, les haies, dont le pays est couvert, furent défendus pied à pied, au corps à corps : une boucherie.
En fin de matinée, le régiment de Brentano et une brigade hessoise avaient été hachés menu par les troupes révolutionnaires qui occupèrent la position. Mais les redoutes, encore contrôlées par 15 000 Britanniques ou Hanovriens, étaient bien équipées d’artilleries qui pilonnaient les forces françaises.
Le général Walmoden envoya Démétrius de Posh en reconnaissance sur son aile gauche pour évaluer les forces en présence.
Pendant ce temps, Jourdan formait une colonne de trois bataillons pour s’approcher des batteries et les prendre. Blessé à cinquante pas de la première redoute, il n’en continua pas moins d’avancer au pas de charge, suivi par ses soldats qui chantaient le refrain vulgaire de La Carmagnole.
Arrivé sur un petit monticule, Démétrius observa et comprit ce qui se passait. Il lui fallait au plus vite rejoindre l’état-major. Un cri de victoire se fit entendre. Le colonel Leclaire, qui commandait la gendarmerie, prenait les retranchements à revers. Démétrius et son escorte tentèrent de passer à travers cette troupe ennemie. Il fut blessé d’un coup de lance alors qu’il franchissait les dernières lignes. Tombé de cheval, il fut entouré de ses soldats qui obtinrent l’autorisation de le transporter pour le soigner. Il avait perdu connaissance.
L’armée britannique fut enfoncée et s’enfuit vers Furnes, abandonnant aux vainqueurs six drapeaux, ses canons et ses bagages. Le général Walmoden organisa la retraite des Hanovriens. Il avait perdu 4 000 hommes, tués, blessés ou prisonniers.
Tous mériteront les éloges, mais comment vaincre les Français exaltés par le sentiment des dangers de la patrie ?
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